dimanche 3 février 2013

Pour commencer ce TPE...




SOMMAIRE !





Problématique du sujet

  Comment le droit des femmes à disposer de leur corps a-t-il évolué en France et aux États-Unis du XIX au XX siècle?




a. Présentation globale

b. Aux États-Unis

c. En France

*****



a. Présentation globale

b. En France

c. Aux États-Unis


*****
III - Le droit à disposer de son corps, c'est aussi celui de le vêtir selon ses envies


a. Le corps de la femme caché/emprisonné
b. Guerres et rébellions
 
c. Avènement du pantalon


*****

*Conclusion du TPE


* Bibliographie

* Synthèses personelles

Dans le vif du sujet : la condition de la femme



Introduction

Contraception dans le monde




Depuis la préhistoire, la femme est considérée comme inférieure à l'homme. Dans le passé, elle n'était considérée que comme le centre de la procréation, cela étant son unique rôle, son unique utilité dans la société.
Au fil du temps, cette perception a évolué mais cela a engendré d'autres problèmes... D'où notre sujet ! La femme veut avoir le droit de disposer de son propre corps, sans dépendre de préjugés ou d'autres contraintes, face aux critiques vis-à-vis d'une quête d'avortements, ou de contraception, elles veulent pouvoir décider pour elles-même.
En effet plus le temps passe plus la femme souhaite acquérir des droits sur elle même, comme le fait d'avoir des rapports sexuels sans notamment aboutir à une grossesse... car autrefois la contraception comme nous la connaissons aujourd'hui n'existait pas ou n'était que très peu commercialisée. Auparavant tout moyen était bon pour se protéger d'une éventuelle grossesse, même la création de préservatifs à l'époque de Napoléon en lin, ou avec du miel ou tout autre matériau!
 Ainsi ce n'est qu'à partir de 1960 aux États-Unis puis en  1967 en France, que la contraception se légalisa, ce qui enchanta les femmes.
La question de l'avortement restait à l'époque encore un grand sujet tabou, et il l'est d'ailleurs toujours aujourd'hui.
Le droit vestimentaire lui aussi jouera un rôle majeur dans l'émancipation de la femme, en effet même le choix des vêtements était restreint. Les femmes étaient souvent jugées à cause d'une jupe trop courte, et ne pouvaient pas porter de pantalon, une coupe courte était synonyme d'une coupe à la garçonne.
 Tout ces faits rassemblés pousseront les femmes à se rebeller...
Manifestation

Pendant de longues années les femmes se sont battues pour leurs droits, et ont fini par gagner une plus large liberté et peuvent chercher à être sur un pied d'égalité avec les hommes, malgré quelques imperfections, comme celles qu'elles rencontrent dans le domaine du travail : auparavant jamais une femme n'aurait pu effectuer un travail qualifié réservé aux hommes (comme dans une usine). De nos jours il y a des pressions sociétales qui font que certaines femmes s'orientent vers des activités dites "de femmes", mais certaines travaillent uniquement avec des hommes. Tout dépend de la femme et de ses envies... Le droit est globalement respecté même si certains patrons  jugent "à la tête du clients" et sous- estiment les femmes revendiquant que leur force physique est plus minime que celle des hommes. C'est le phénomène de catégorisation sociale qui incite chaque sexe à s'orienter vers des groupes dit de référence.


Margaret Sanger 1922
Les femmes ne veulent plus subir la domination masculine, elles vont s'émanciper petit à petit grâce à certaines lois. Les préjugés ancrés les ont souvent freiné dans leur quête de liberté. Certaines figures emblématiques dévouées telles que Simone de Beauvoir, Simone Veil (pour la France) ou même Margaret Sanger (aux États-Unis) se battront toute leur vie pour les droits des femmes, elles vont essayer de dissoudre ce sentiment d'infériorité en combattant les nombreux préjugés présents dans les mémoires et même dans les coutumes.


Simone Veil
Ces femmes emblématiques sont notamment actives dans la première moitié du XX siècle, et c'est à elles que nous devons le droit à l'IVG et d'autres droits aujourd'hui légitimes pour nous, mais qui à l'époque relevaient de l'impossible. Aujourd'hui porter un pantalon nous semble normal, en posséder au moins un est en quelque sorte "obligatoire" dans la garde robe d'une femme, mais au XIX siècle aucune n'en avait le droit et elles n'y songeaient même pas.... Pouvoir prendre la pilule semble une évidence, mais avant, les femmes n'y avaient même pas accès, pouvez-vous l'imaginer? Ces situations devenaient pesantes pour les femmes. Elles se soumettaient toutes leurs vies, il était enfin temps de prendre les choses en main...Cette envie de changement les poussa à se faire entendre.

Elles souffraient de cela, et étaient mal à l'aise... Certaines femmes ne supportaient plus ces situations : l'interdiction d'avorter, ou d'avoir accès à la contraception, la nécessité de recourir à des techniques draconiennes comme l'introduction d'aiguilles à tricoter dans le vagin, ou encore l’ingurgitation d'une substance pour "tuer" le fœtus.

Grâce aux divers dévouements en faveur de la cause féminine, nous femmes sommes aujourd'hui LIBRES de notre corps. Le courant du XX siècle souffla un vent de liberté pour la femme, elle se voit acquérir des droits qui lui étaient jusqu'alors interdits, notamment le droit à l'IVG, l’accès à la contraception... Il y a aussi à cette époque des mouvements naissants qui vont permettre la valorisation de la femme, on pense par exemple au mouvement hippie dont le slogan était Peace & Love, ce qui signifie Paix et Amour !

  De nos jours les femmes continuent à bénéficier de ces droits. Les femmes en sont heureuses, mais malheureusement ce n'est pas le cas de toutes. En effet même au sein de la société des débats persistent, certaines personnes sont encore très conservatrices comme Mitt Romney, candidat à la présidentielle aux États-Unis. Celui-ci est strictement contre l'IVG et la politique qu'il proposait le reflétait ... Tandis que le Président démocrate Barack Obama penche pour une politique  moderne et ouverte qui respecte les droits des femmes, ce qui lui a valu leur soutien lors de la dernière élection
. La religion joue aussi un rôle dans la réprobation de la régulation des grossesses.
Les acquis français ne sont pas les même partout dans le monde notamment aux États Unis,  si la pilule fut prescrite plus tôt dans ce pays, en 1955, qu'en France (vingt ans après), le droit à l'IVG bien que promulgué également avant la France est encore loin d'être acquis dans tous les états,  il est aujourd'hui encore soumis à conditions.
Ainsi, nous pourrons voir dans notre TPE sur le droit des femmes à disposer de leurs corps en France et aux États-Unis, que de nombreux droits ont été  acquis au fil du temps, mais que tout n'est pas parfait à l'heure actuelle.





Balance montrant une égalité homme/femme

Bonne Lecture !

Que connaissez-vous de la contraception ?



I- Contraception

A) Présentation globale

La contraception est l'ensemble des moyens utilisés pour éviter la fécondation, puis par la suite conduit à une grossesse.

 1. Une contraception adaptée à chaque femme...

Il existe aujourd'hui différents moyens de contraception :
- La plaquette de pilule
Elles contiennent des hormones qui ressemblent à celles que fabriquent naturellement les ovaires. La pilule est délivrée sur ordonnance en pharmacie à tout type de femmes. Selon le type de pilule, le coût diffère et peut aller jusqu'à 14€/mois. Certaines pilules sont remboursées, tout dépend des catégories et des marques.

- Les préservatifs

 Les préservatifs (masculins et féminins) empêchent le passage des spermatozoïdes dans le vagin, et donc la fécondation. Ils se trouvent dans les grandes surfaces, pharmacie, et même dans les lycées. Le préservatif pour femme est plus cher que celui pour les hommes.
 
Les stérilets
 Le stérilet est positionné dans l'utérus en environ 2 minutes par un médecin, il existe sous 2 formes : il y a le stérilet en cuivre, plus la surface de cuivre est grande, plus il est efficace, car le cuivre rend les spermatozoïdes inactifs, c'est le principal contraceptif dans ce stérilet. Mais il existe aussi le stérilet hormonal qui contient une hormone qui empêche la fécondation. Il est délivré en pharmacie, son prix va de 30,50 € s'il est en cuivre, à 125 € s'il est hormonal, mais une partie est remboursée par la sécurité sociale.
- Les spermicides

  Les spermicides tuent les spermatozoïdes pour éviter une fécondation. Ils existent sous forme de gel ou d'ovules placés au fond du vagin, ils sont vendus en pharmacie pour un prix allant de 8 à 20€, la femme choisit ce qu'elle préfère la crème ou les ovules.

- L’implant

C'est un petit bâtonnet aussi long qu'un cure-dent. Il est en plastique et contient le même type de substance que les pilules contraceptives. L'implant dure 3 ans... Le médecin anesthésie le bras de la femme et, à l'aide d'une aiguille spéciale, il insère l'implant, celui-ci est ainsi invisible, on le sent à peine. Il est délivré en pharmacie sur ordonnance, et coûte 106,76€ mais l'assurance maladie en rembourse un peu plus de la moitié.

           - Le patch contraceptif      
     
C'est un timbre/patch semblable à ceux pour arrêter de fumer. Il se colle sur la peau et contient une association de substances semblables à celle d'une pilule. Il faut une ordonnance pour se le procurer sachant qu'il coûte 15€ (prix presque identique à la pilule) mais n'est pas remboursé.
 

- L’anneau vaginal

C'est un anneau plus ou moins mou en plastique qui contient une association d'hormones (comme les autres moyens de contraception, cette substance est semblable à celles contenues dans les fameuses pilules). Il est inséré dans le vagin et reste en place 3 semaines. Comme les autres moyens de contraception, il nécessite une ordonnance et son prix ne diffère pas trop  des autres moyens, environ 16€. 

- Le diaphragme
C'est une protection qui se glisse dans le vagin, au contact du col de l'utérus il empêche les spermatozoïdes de passer. Il peut être obtenu par commande chez le pharmacien, le coût d'un diaphragme est d'environ 45 € (ce qui est plus cher que les autres moyens).


Comme cette liste le démontre, les femmes de nos jours disposent de nombreux moyens de contraception, elles ont un large choix leur permettant de ne pas tomber enceinte. Ces dispositifs ont évolué au fil du temps, et se sont améliorés au fur et à mesure, mais ces moyens restent beaucoup basés sur le moyen initial, le contrôle hormonal, comme avec la pilule, ainsi elles choisissent dorénavant l'application qu'elles préfèrent. Selon les femmes, selon leurs contraintes, le produit peut différer.


   2. Un besoin qui a toujours existé.

Contrairement à ce que les gens pensent, la contraception existe depuis toujours, et oui, vous devez vous dire qu'à l'Antiquité par exemple, la pilule ou les autres moyens vus ci-dessus n'existaient pas... C'est exact, bien sûr, mais la contraception correspond au désir d'empêcher la fécondation, et il faut dire qu'autrefois on ne manquait pas d'idées pour éviter une éventuelle grossesse.

Il y a très longtemps certaines femmes, pour se protéger, avaient tendance à introduire des objets ou substances dans leur utérus afin de bloquer ou tuer les spermatozoïdes. Ainsi on introduisait aussi bien des pierres ( en Mésopotamie), que des mélanges divers . En effet dans l’Égypte Antique on retrouve le mélange épine d'acacia, datte et miel  ou encore extrait d'acacia, caroube, datte imbibée dans du miel. Les deux ingrédients très utilisés à l'époque  sont l'acacia et le miel, et pour cause, la composition de l'acacia est quelque peu comparable à celle du latex, et le miel avait pour but de faciliter l’insémination. Certains de ces ingrédients sont aujourd'hui utilisés dans la composition des spermicides.

Toujours dans l'Antiquité, on utilisait aussi des boules de cuivre qu'on plaçait toujours dans l'utérus: on peut penser que les créateurs du stérilet en cuivre se sont inspirés de cela ...
Le préservatif existait déjà, pas comme nous le connaissons aujourd'hui mais l'usage en  était le même : il était fait à partir de vessie ou intestins d'animaux et appelé par les Romains "le gant de Vénus" , cela peut paraître aujourd'hui dégoutant, mais tout moyen était bon à prendre .

Au Moyen-Age, la contraception était reconnue comme un acte de sorcellerie. On avait recours à la sorcellerie afin de rendre infertile la femme. Ces pratiques étaient liées aux anciennes croyances païennes, on sait aujourd'hui que cela relève de l'absurdité. A cette époque les pratiques les plus courantes étaient l'ingurgitation de substances purgatives, l'insertion d'herbes, de crottes d'éléphant ou autres, outre les moyens mécaniques, soit par exemple la pénétration anale. Le moyen contraceptif le plus ancien est d’ailleurs le retrait ou coït interrompu: il consiste à retirer le sexe de l'homme avant l'éjaculation afin d'éviter la coulée de sperme dans l'utérus.   

Toutes ces méthodes avaient pour seul et même but d'éviter la grossesse. Cependant la contraception à l'époque était fortement répréhensible, la religion opérait une forte pression sur les femmes et condamnait toutes ces pratiques, les peines pouvant aller jusqu'à la mise à mort .
 Les femmes qui avaient alors recours à la contraception étaient essentiellement des prostituées, ou des jeunes femmes non mariées.